Modèle DUERP gratuit pour BTP

Obligations DUERP pour une entreprise du BTP

Dans le BTP, le DUERP n’est pas un document de circonstance : c’est la colonne vertébrale de la prévention. L’employeur l’établit dès le premier salarié et le met à jour au moins une fois par an, mais aussi chaque fois que l’activité évolue : nouveau chantier, phasage modifié, arrivée d’un engin, recours à un sous-traitant, accident ou presque-accident. Cette exigence n’est pas bureaucratique : elle garantit que l’évaluation colle au terrain, puisqu’elle s’appuie sur des unités de travail concrètes : gros œuvre, second œuvre, VRD, charpente, électricité, ateliers, base-vie. Pour démarrer rapidement ou t’inspirer des secteurs proches, tu peux consulter nos modèles DUERP par métier, puis adapter ta trame à la réalité du chantier.

La traçabilité n’est pas négociable. Chaque version est datée, conservée quarante ans et rattachée à un plan d’actions qui précise qui fait quoi, pour quand et avec quel budget. Parce que la prévention est une responsabilité collective, les salariés sont informés des risques et des protections retenues, le CSE est consulté lorsqu’il existe, et l’accueil sécurité inclut systématiquement nouveaux arrivants, intérimaires et sous-traitants. L’accès au DUERP doit rester simple et constant : l’inspection du travail, le service de prévention et de santé au travail et l’ensemble des salariés doivent pouvoir le consulter, que ce soit sur la base-vie, via l’intranet ou au poste de travail.

Enfin, le DUERP d’entreprise ne flotte pas au-dessus des chantiers : il s’y arrime. Il éclaire la coactivité, impose le balisage entre engins et piétons, organise la consignation électrique et encadre les interventions à risque, tandis que les procédures chantier déclinent ces principes dans l’ordre d’intervention et les consignes quotidiennes. Ainsi, le document cesse d’être un classeur poussiéreux : il devient le fil conducteur qui relie l’évaluation à l’action, et l’intention à la preuve.

Risques par unité de travail

Gros œuvre : maçonnerie, coffrage, ferraillage

En gros œuvre, le risque majeur reste la chute de hauteur, car les bords de dalle, les trémies et les échafaudages créent des situations d’exposition continues ; on privilégie donc les protections collectives avec des garde-corps normalisés, des plinthes et, si nécessaire, des filets, tandis que les accès sont sécurisés et vérifiés visuellement chaque jour. Les manutentions manuelles génèrent des TMS, c’est pourquoi l’introduction de moyens de levage, l’organisation de la rotation des tâches et la formation gestes et postures s’avèrent déterminantes. Par ailleurs, l’outillage électroportatif et les machines exigent des carters en place, des EPI adaptés et des vérifications périodiques, alors que les poussières et la silice se maîtrisent en arrosant à la source, en utilisant une aspiration intégrée et en privilégiant le nettoyage humide.

VRD : terrassement, réseaux, voirie

En VRD, la coactivité entre engins de chantier et piétons impose un balisage clair avec un sens de circulation unique, et les manœuvres nécessitent souvent un guidage par signaleur afin de sécuriser les zones de recul ; parallèlement, les tranchées exposent à l’effondrement, ce qui conduit à blinder ou à taluter les parois après repérage des réseaux existants et à installer des accès par échelles sécurisées. Enfin, le bruit et les vibrations issus du compactage et du marteau-piqueur se gèrent par des protections auditives adaptées et une planification limitant l’exposition, tandis que l’information des riverains apaise les contraintes de circulation partagée.

Charpente et couverture

En charpente-couverture, le travail en toiture confronte aux rives, aux lanterneaux et aux plaques fragiles, ce qui justifie l’installation de garde-corps, de filets et, si besoin, de lignes de vie avec harnais reliés à des ancrages vérifiés ; la météo accroît le risque de glissade, d’où l’intérêt de fixer des seuils d’arrêt avant le démarrage et d’équiper les compagnons de chaussures antidérapantes. Pour éviter la chute d’objets, on interdit l’accès sous-jacent, on sécurise le levage et on range l’outillage, ce qui peut être complété par des filets pare-gravois lorsque l’environnement l’exige.

Électricité bâtiment

Sur les lots électriques, le risque électrique se maîtrise par la consignation et par l’interdiction d’intervention hors habilitation, tandis que l’outillage isolé et les rallonges contrôlées réduisent les contacts dangereux ; lorsque le travail en hauteur léger s’impose, l’échafaudage roulant remplace autant que possible l’échelle et chaque prise de poste inclut un contrôle de stabilité. En site occupé, la coactivité avec les autres corps d’état demande un jalonnement explicite, un ordre d’intervention partagé et un brief quotidien qui synchronise les opérations sensibles.

Second œuvre : plâtrerie, peinture, menuiserie intérieure

Dans le second œuvre, les TMS proviennent des bras en l’air et des travaux au ras du sol, c’est pourquoi des tables élévatrices, des manches télescopiques et des pauses actives réduisent la contrainte et, parce que la poussière et les solvants aggravent l’exposition, des FDS accessibles, une ventilation efficace, des gants appropriés et des masques filtrants doivent être généralisés. Lors des découpes et des fixations, le maintien des carters, le port de lunettes à coques et l’organisation d’une zone de coupe dédiée limitent les projections et sécurisent les circulations.

Atelier et préfabrication

En atelier, les machines fixes comme la scie à ruban, la raboteuse ou la presse exigent des protections immobiles fonctionnelles et des arrêts d’urgence testés, alors que toute intervention s’effectue en consignation après arrêt et contrôle des sécurités ; le bruit et la poussière se gèrent par captage à la source et mesurages réguliers, puis, si l’exposition dépasse les valeurs cibles, par une protection auditive individualisée. Pour la manutention, des cheminements dégagés, un stockage à hauteur utile et des chariots adaptés limitent l’effort et l’écrasement.

Base-vie, stockage et logistique

Autour de la base-vie, les chutes de plain-pied surviennent dès que boue, câbles et dénivellations s’accumulent, c’est pourquoi un plan de circulation, un éclairage suffisant et un rangement quotidien réduisent nettement l’accidentologie ; le stockage des produits et des gaz implique des armoires ventilées, la séparation plein-vide et une signalétique claire. Enfin, la prévention incendie reste un réflexe en locaux temporaires : des extincteurs adaptés sont disponibles, les dégagements restent libres et un exercice d’évacuation annuel valide l’efficacité des consignes.

FAQ DUERP BTP